Le bassin minier du Pas-de-Calais XIXe-XXe siècles
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Le bassin minier du Pas-de-Calais XIXe-XXe siècles

Depuis le grand affaissement des années 70-80, le bassin minier survivait comme entouré de silence. Les retraites continuaient d’être servies aux derniers mineurs et à leurs veuves, les médecins des Houillères de les soigner.

Du côté politique, les socialistes, devenus puissance dominante, attributrice des anciens logements des Charbonnages, soignaient eux aussi leur clientèle, d’une façon qui ne manquait pas d’étonner d’autres socialistes. Les communistes, fidèles à leur tradition, protestaient : les communistes du Pas de Calais ont ceci de particulier qu’ils protestent même contre le reste du Parti communiste.

Dorénavant, Noyelles-Godault, la cité natale de Maurice Thorez, est surtout connue pour son grand centre commercial et Hénin-Lietard se nomme Hénin-Beaumont. Mais la reconversion économique est difficile et le chômage encore important : autour de 20% pour les jeunes et les seniors.

C’est là que le Front National, apparu dans la région il y a un quart de siècle, a choisi de cultiver une implantation en profondeur, pour créer un frontisme municipal comme il y a eu un socialisme ou un communisme municipal.

C’est là, du côté de Courrières qui ne peut oublier la mémoire de la catastrophe et de la grève de 1906, que Jean-Luc Mélenchon a choisi de se porter avec lances et bannières. Pour reconquérir, je le cite, la « Jérusalem du monde ouvrier ». Les 14 communes de la 11eme circonscription, avec leur décor propret de jardinets, redeviennent le théâtre d’une geste héroïque.

 

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